Esther Poppe est née à Soltau, en Allemagne et a grandi en Afrique du Sud et au Botswana où elle a vécu jusqu’en 1994. Elle a étudié à l’Université des Arts et du design à Offenbach, à l’Académie des Beaux-Arts à Mayence et a suivi un cursus en Théories de la danse et de la chorégraphie à l’Institut d’Etudes Théâtrales Appliquées à Giessen.
Ces dernières années elle s’est de plus impliquée dans l’enseignement artistique, les pratiques de commissariat d’exposition et les questions philosophiques et postcoloniales ou dé-coloniales; ce qui a accru son intérêt pour le glissement et la redéfinition des rôles conventionnels et des limites imposées. Cela a radicalement transformé l’appréhension de son propre travail artistique ainsi que la manière de créer, d’effectuer des recherches et d’exposer des œuvres dans différents contextes. L’espace, le contenu du concept et la réflexion sur le processus dont est issu l’œuvre, deviennent une part essentielle du travail en lui-même.
Il est devenu primordial d’inclure et de refléter ces différentes approches et de développer des formes à travers lesquelles une œuvre peut se développer et traiter des sujets tels que la transcendance, les incompréhensions, les dissonances, les états parallèles et les disparités marginales dans le cadre de groupes de travail collectif. Des états fragmentés – de recherche incessante, de confusion et de sursaturation ; et son travail qui passe par la peinture, les installations in-situ, la sculpture, le collage, le commissariat d’exposition, l’écriture, les lectures collectives, la réalisation de films, la performance, la création sonore et l’apport de toutes sortes d’expériences substantielles, pour en enrichir la communauté. « Parfois j’ai l’impression que ma collection de carnets de notes constitue mon œuvre/mes oeuvres (…s d’art ambigües, fécondes sur le plan dialectique et par moments subversives) ».
Depuis 2013, Esther Poppe est éducatrice en freelance au Weltkulturen Museum à Francfort, où elle participe à la recherche actuellement menée dans le cadre du programme TRACES – transmettre des héritages culturels controversés via les arts.