Le journalisme, à force de nous faire découvrir la face cachée de nos sociétés humaines, nous conduit à une forme de cynisme et de désespérance. Certains deviennent des polémistes virulents, d’autres des éditorialistes pleins de sagesse, soucieux d’élégance morale. Et puis il y a ceux qui se sont armés du rire face à l’indicible : c’est là la presse satirique. Durant cette session nous allons travailler sur le journalisme satirique. À commencer par le regard déformant de la satire qui exprime la capacité d’indignation et le pessimisme de son auteur face aux événements et aux gens. S’expliquer sur le choix d’en rire plutôt que d’en désespérer.
A Propos de Ibou Fall
Ibrahima Fall, de son nom de plume Ibou Fall, 54 ans, est journaliste, écrivain et éditeur. Après des tentatives dans la création et l’édition de bandes dessinées, avec comme seul diplôme le bac lettres classiques (latin-grec) il débute dans la presse en 1989 comme correcteur du bi-hebdomadaire « Sopi » dont il devient un des billettistes « Le Billet de Ibou ». Il apprend sur le tard le journalisme et fonde avec cinq autres journalistes limogés de « Sopi » l’hebdomadaire « Le Témoin » en 1990. Reporter, puis chef d’édition, il publie le recueil de ses premières « Sénégalaiseries » en 1993. Fondateur des quotidiens « Tract » (2000) et Frasques (2001) il publie par la suite quatre autres recueils de « Sénégalaiseries » : « Dieu le pire » (2009), Banc Diakhlé (2010), « Les Egocrates » (2012) et « NTS, les Nouveaux Types de Sénégalaiseries » (2013).
Il est, enfin, l’un des fondateurs du « trentomadaire » « Le P’tit Railleur Sénégalais » dont il est le directeur de publication.