« Cette pièce est un poème avant d’être une pièce, un homme avant d’être un poème, et avant d’être un homme un prétexte à respirer » -- Sony Labou Tansi.
Imaginons un cursus conçu par Sony Labou Tansi.* Imaginons qu’il ait trois (voire quatre) dimensions. A quoi ressemblerait-il ? Aurait-il une bande son ? Une odeur ? Saurait-il voyager dans le temps ?
Prendre au sérieux la proposition « Angazi, mais j’en suis sûr » et, de manière plus générale, celle qu’incarne le projet Chimurenga, c’est-à-dire la notion qu’apprendre se fait mieux hors les institutions (faute de quoi on risquerait d’étouffer), implique une chose : ne pas se camper dans une position d’expert. Je ne suis en rien spécialiste de Sony. De ma part : point de cours magistral, pas de d’exposés. Plutôt, une conversation à plusieurs voix comme prétexte à respirer.
Imaginons une machine à respirer conçue par Sany Labou Tansi. Imaginons que nous la fabriquions ensemble.
A Propos de Dominique Malaquais
Dominique Malaquais est Chargée de recherche au CNRS (Institut des mondes africains, Paris) et, avec Kadiatou Diallo, co-dirige la plateforme curatoriale expérimentale SPARCK (Space for Pan-African Research, Creation and Knowledge). Elle s’intéresse aux intersections entre violences politiques, inégalités économiques et élaborations de cultures urbaines à l’ère du capitalocène. Parmi ses projets récents : réflexions sur les échanges entre Afrique et Asie à travers les arts visuels, la littérature, l’urbanisme et la spiritualité (Afrique-Asie: arts, espaces, pratiques, co-dirigé avec Nicole Khouri et publié en 2016); Archive (re)mix (2015), collection d’essais sur la production de l’art, visuel et textuel, en tant qu’instrument d’exploration de matériaux et de techniques relatifs à l’archive, co-éditée avec Maëline Le Lay et Nadine Siegert. Malaquais est membre du comité de rédaction de nombreuses revues – Chimurenga, Poltique africaine et Savvy, entre autres. Elle est past president d’ACASA, (Arts Council of the African Studies Association).