Parmi les artistes et projets sélectionnés pour la huitième édition de la Biennale Internationale d’Art Contemporain de Göteborg (GIBCA) il y avait un portrait récurrent de la foule – ou des individus qui en font partie – en tant que représentation visuelle d’un nouvel imaginaire social qui émerge de spécifiques tournants historiques. Dans ces cas particuliers, la foule – les gens – incarne un sentiment d’intimité anticipé par les leaders et partisans des mouvements révolutionnaires les plus importants du 20ème siècle. Un sentiment d’intimité qui, comme souligné par Boris Buden, implique toujours la qualité d’être à l’abri, et de protection d’un danger de quelque sort. Cette présentation puise dans certaines des idées et œuvres présentées à la GIBCA 2015 qui visaient à scruter la grammaire de différentes jointures socio-politiques, rendant visibles des subjectivités et politiques inconnues ; soulignant des aspects de camaraderie internationale ; et cherchant à ouvrir et élargir les lectures de l’histoire contemporaine.