Au Sénégal, l'activisme politique a toujours rimé avec la construction au niveau communautaire, et cela, depuis le lendemain des indépendances. L’histoire sénégalaise a vu naître des mouvements politiques et culturels ayant profondément participé à façonner le rôle des citoyens dans la vie politique d’un point de vue local (quartiers, écoles, universités…), régional et national. Le Front culturel sénégalais (fondé au milieu des années 70) constitue un exemple d’institution activiste et communautaire ayant contribué à faire bouger les lignes aux côtés des ASC (Associations Sportives et Culturelles) de l’époque, par exemple.
60 ans plus tard, ces initiatives phares sont inscrites dans la mémoire collective de toute une nation même si l’expérience gagnée de l’époque peine à connaître une force d’action constante. Aujourd’hui, des forces vives se font voir dans les poches de résistance portées par la jeunesse active de 2012 à nos jours.
Fadel Barro, Mamadou Dia et Nathalie Dia, animé·es par un activisme politique et le besoin d’unir leurs communautés, s’investissent dans leurs terroirs de manière à redynamiser leur engagement intellectuel, communautaire, civique et territorial.