Né en 1976 à Saint-Louis du Sénégal, Ibrahima Thiam s’installe à Dakar où il fait des études en économie. À la suite d'un atelier organisé par le Goethe-Institut durant le Mois de la photo à Dakar en 2009, il se découvre une passion pour la photographie. Autodidacte, il s'intéresse à la mémoire, à l'archive, à l'oralité africaine ainsi qu’aux mythes et légendes. Durant plusieurs années, Ibrahima Thiam collecte des images, dont certaines sont issues de ses archives familiales, ce qui contribue à forger son imaginaire. Parmi ses nombreux travaux, nous pouvons citer : “Le mur qui parle”(2015), “Les clichés d’hier” (2015), Portraits “Vintage” (2014-2015), “Reflets” (2014), “L’Usure du Temps” (2010), “Reflets, pieds dans l’eau, Saint-Louis” (2010).
Il développe depuis quelques années une pratique qui met en lumière les divinités des communautés Lébou. Ses esprits, qui sont à la fois l'objet de quiétude et de craintes, et qui agissent sur le littoral sénégalais comme des sentinelles, sont au cœur des légendes, qui ont de tout temps bercé les soirées de ces communautés. Ses recherches portent notamment sur Maam Njaré Jaw de Yoff, après quelques travaux consacrés à “Maam Coumba Bang” (2018) et “Maam Ndeuk Daour Mbaye”, (2020).
Son travail a été présenté dans plusieurs expositions collectives nationales et internationales, notamment : “The View From Here: Contemporary Perspectives From Senegal”, Zuccaire Gallery, SUNY Stony Brook University, New York, États-Unis (2019), “Bronx : Africa”, Longwood Art Gallery, Hostos Community College, New York, États-Unis (2016) ainsi que “Telling Time” lors de la 10ème édition des Rencontres de Bamako, Biennale Africaine de la Photographie (2015),
Il vit et travaille entre Saint-Louis et Dakar.