ÉTAT DES LIEUX 3
SUR l’HISTOIRE DE l'ART EN AFRIQUE

« Un homme qui ignore où la pluie a commencé à le frapper ne peut pas savoir où il a séché son corps » Chinua Achebe, The Role of the Writer in a New Nation (Le rôle de l’écrivain dans une nouvelle nation), 1964

En se rapprochant de la fin de cette deuxième décennie du nouveau millénaire, nous nous éloignons également d’un tournant décisif dans la conception, distribution et réception de l’art africain, c’est à dire la fin des années 1980, moment où la scène artistique a vu apparaître une pléthore d’initiatives traitant de l’art contemporain africain. Simultanément, cette période a été marquée par la reconfiguration géopolitique qu’a été la fin de la Guerre Froide et donc par une rupture avec les paradigmes culturels et sociaux dominants. Alors que cette chronologie, ponctuée par l’exposition Magiciens de la terre, souvent citée, et la création de Revue Noire et Nka Journal of Contemporary African Art, tous les deux indispensables, nous permet de naviguer à l’intérieur d’un cadre de discours largement acceptés, trente ans après, le temps est venu d’interroger les histoires de l’art africain qui donnent une compréhension plus complexe, nuancée, légitime et riche de comment la discipline pourrait être abordée aujourd’hui. L’année 1992 a vu la création de la Biennale Dak’Art au Sénégal, une initiative importante qui en 2018 a célébré sa treizième édition mais qui est également enracinée dans l’héritage du premier festival mondial des arts nègres tenu en 1966. Ce symposium vise à reconfigurer les paramètres et le potentiel de l’histoire de l’art en Afrique, allant des débats théoriques sur la discipline à des études approfondies par des historien-e-s de l’art, prenant Dak’Art comme point de départ pour une nouvelle histoire de l’art africain.

Depuis la première édition de Dak’Art en 1992, la place indispensable de l’histoire de l’art dans toute réflexion sociétale a continué de croître, puisqu’il y a eu depuis lors une plus grande production et dissémination d’images et de récits visuels que durant toute l’histoire de l’humanité jusqu’aujourd’hui, et le continent africain n’en fait pas exception. Par conséquent, si l’on considère que l’art est une architecture de l’habitat, de la représentation et de l’interprétation de l’imaginaire philosophique, politique et religieux d’une société dans la même mesure que la langue parlée, la cuisine et la culture vestimentaire, il s’avère fondamental pour toute société de participer à son histoire dans une entreprise continue d’écriture de soi ; ainsi théorisé par le penseur Achille Mbembe. En outre, la prolifération et dissémination actuelle de la culture visuelle, appuyées par la technologie, font que les enjeux non encore soupçonnés du ballet culturel mondial doivent être pris en compte de manière plus intense et vigilante. L’histoire de l’art, malgré des tentatives de l’intégrer dans le champ plus large des études culturelles, reste une discipline fondamentale et unique pour l’analyse de nos sociétés, dans le sens où son point focal se positionne dans l’espace des imaginaires. Les historien-e-s de l’art se mettent en rapport avec cette force invisible qui nous gouverne tous, une tâche qui s’avère de plus en plus nécessaire étant donné la production visuelle effrénée à travers la planète, l’ascendance de discours extrêmes et les nouvelles fissures géopolitiques mondiales qui sont en train d’émerger. Pour mieux comprendre ce à quoi nous faisons face, et comment nous en sommes arrivés là, l’histoire de l’art peut fournir les outils nécessaires.

 

Sur le continent africain il existe quelques départements d’histoire de l’art mais ils sont encore rares, modestes en terme de ressources humaines et matérielles, notamment par rapport au pouvoir démographique des cinquante quatre pays du continent, et ils sont souvent intégrés comme des modules d’études dans des facultés plus grandes des beaux-arts. Il ne faut pas non plus oublier la pression économique en Afrique qui poussent beaucoup de jeunes étudiants à s’orienter vers des matières universitaires semblant plus lucratives sur le court terme. Cet exode disciplinaire menace gravement l’avenir de l’histoire de l’art et a un impact négatif sur la production et sur la critique artistique par les artistes africains, nuisant au bien-être de l’art et de la société en général. Alors que de plus en plus d’exemples de formes hybrides naissant du mélange de l’histoire de l’art, des études de commissariat d’exposition et de l’administration des arts sont intégrées dans des curriculums tout aussi hybrides hébergés par le large éventail des disciplines qui constituent les facultés de lettres, il faut se demander si cette approche suffit. S’agit-il de faire de la place pour des exemples d’art africain dans les grandes chronologies ou faudrait-il de préférence prôner une reconstruction complète des histoires de l’art existantes ? En effet, la majeure partie de la production actuelle d’histoire de l’art africain venant du continent a lieu en dehors de la sphère académique, émergeant d’un écosystème créatif qui informe ensuite la discipline et l’enracine dans une pratique locale. Dans cette optique, afin de faire un état des lieux d’une histoire, ou des histoires, de l’art contemporain africain, il est également important de prendre en compte l’écosystème au sein duquel ces histoires se développent. Ceci englobe collectifs d’artistes, galeries commerciales, foires, biennales, commissariat d’exposition indépendant et journalisme culturel. Aujourd’hui un nombre croissant d’initiatives sont conscientes du rôle qu’elles jouent en tant qu’à la fois de créateurs de mouvements artistiques et témoins actifs de pratiques, archivant de façon souvent unique et novatrice. Ces organisations et individus créent un pont entre la production artistique et son inscription dans l’histoire de l’art, servant de modèles pour commencer à re-négocier et renouveler la discipline entière. L’urgence avec laquelle nous devons lire l’histoire de l’art contemporain africain à partir d’une palette de pratiques différentes qui vont au-delà de l’académie sous-tend cet État des Lieux.

Tout en restant dévoué à s’interroger sur les pratiques qui existent sur le continent africain, il est néanmoins nécessaire de reconnaître le poids qu’exerce l’érudition européenne et nord-américaine sur la discipline. Les défis et meilleures pratiques de recherche en histoire de l’art africain ont été débattus avec acharnement sur les pages des revues académiques telle que African Arts, mais les méthodologies et cadres épistémologiques des études ne se sont pas encore débarrassés de leurs grilles de lecture historiquement tournées vers l’Occident. L’émergence de l’histoire de l’art africain comme discipline a coïncidé avec le développement des études régionales et les consolidations de l’anthropologie. Comme l’historiographie de l’histoire de l’art africain démontre, la matière a tiré ses outils de recherche de ces deux champs d’études qui avaient à la base été établies dans le but de faciliter une compréhension des cultures non-occidentales pour des gains économiques et politiques occidentaux.

L’histoire de l’art africain continue à être dominée par des universitaires occidentaux qui donnent le ton pour la matière. Leurs cadres de référence, qu’ils posent comme étant universels, jouent sur l’interprétation de l’art, des conditions sociales et des milieux culturels africains. En plus, les connaissances produites dans la plupart des institutions ou maisons d’édition académiques ou indépendantes en dehors de l’Afrique transmettent le système existant dans leurs propres localités qui reflètent moins l’Afrique. Autrement dit, le public pour ce genre de production de savoir ne se trouve pas en Afrique. De surcroît, une grande partie des recherches existantes est basée sur des études de terrain qui ne sont plus d’actualité, menées pendant que les chercheurs étaient au sommet de leurs carrières mais qui n’offrent aucun éclaircissement au lecteur. Etant donné que ces recherches sont présentées comme étant à jour, elles deviennent donc trompeuses pour le lecteur. Un paradoxe est également né de cette situation ; la majorité d’Africains aujourd’hui ne se retrouvent pas dans ce qu’ils lisent mais prennent tout de même ces informations comme étant des vérités.

Cela nous mène à nous poser un certain nombre de questions : dans quelle mesure l’Afrique a-t-elle son mot à dire dans la façon dont elle est produite et consommée ? Jusqu’à quel point les nuances de l’Afrique en tant qu’espace dynamique sont-elles communiquées dans les savoirs produits autour du continent qui servent des intérêts extérieurs, que ce soit pour une promotion académique ou une légitimation intellectuelle ? De quelle manière la circulation d’objets informe ou dérange-t-elle les façons dont la pratique artistique sur le continent africain est lue et codifiée par les acteurs concurrents ? Quelles stratégies et méthodologies existent-elles qui s’opposent à et se rebellent contre la domination d’un statu quo académique occidental ?

Ces questions seront explorées à travers un panel multidisciplinaire d’historiens de l’art, d’artistes, de commissaires d’exposition, de critiques et de collectifs à la pratique innovante et qui sont en train de redéfinir les limites perçues de la discipline. La conférence inaugurale sera présentée par Salah Hassan et les intervenants comprendront Abdou Ba, Hamady Bocoum, Babacar Mbaye Diop, Ntone Edjabe, Elizabeth Giorgis, Paul Goodwin, El Hadj Malick Ndiaye, Peju Lawoyila, Nana Oforiatta Ayim, Sean O'Toole, Iheanyi Onwuegbucha, Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, Sylvain Sankale et Susana Souza. La ville de Dakar jouera aussi un rôle central et le symposium traitera de façon profonde les histoires de son emplacement, les ramenant à l’avant-plan au travers des visites et d’un engagement à tenir des discussions dans des lieux qui sont les scènes de nouvelles histoires de l’art.

Programme

ÉTAT DES LIEUX 3: Symposium sur l’histoire de l’art en Afrique

20 - 22 Septembre 2018

Programme

 

Jeudi 20 septembre:

Histoire de l’Art et Afrique

Lieu: Musée des Civilisations Noires

 

08h30 - 09h30   Inscriptions et café

09h30 - 10h00 Mots de bienvenue et orientation générale

Abdou Latif Coulibaly, Ministre de la Culture, Sénégal

Thomas Wixler, Chef adjoint de mission à l’ambassade d'Allemagne, Dakar

Koyo Kouoh, Fondatrice et Directrice Artistique de RAW Material Company

Ugochukwu-Smooth Nzewi, Historien de l’art, Critique et Commissaire d’exposition

 

10h00 - 11h00

LECTURE INAUGURALE

En Afrique et ailleurs : l’histoire de l’art africaine en tant que paradoxe!

Salah Hassan, Cornell University, Ithaca, États-Unis

Cette conférence inaugurale se donne pour but d’étudier l’importance d’un cadre novateur qui permettra de décortiquer les paradoxes de l’histoire de l’art africaine d’aujourd’hui et d’hier sur le plan critique et d’offrir une analyse critique, non seulement de la production artistique contemporaine africaine et issue de la diaspora africaine, mais également de la discipline qu’est l’histoire de l’art africaine, en Afrique et ailleurs. Ce faisant, je souhaite affirmer l’importance du mouvement, de la mobilité et de l’éphémère au regard des questions liées à la production artistique et culturelle africaine et donc à la production de savoirs.

 

11h00 - 13h00

SESSION 1: 1992 - 2018 Dak’Art Biennale et la modification du cours de l’histoire de l’art

Cette session d’ouverture s’interroge sur une articulation de l’histoire de l’art dans laquelle Dak’art joue un rôle central. Pendant le vingtième siècle, l'intérêt qu’avait l’Occident pour l’art africain s’est accru et l’exposition est devenu le lieu d’échange principal pour négocier la valeur de l’art Africain. Certains universitaires ont suggéré que la cristallisation de l’art contemporain à la fin des années 1980 et au début des années 1990 a donné lieu à un changement sismique dans la façon dont l’art se constitue et s’adresse à son spectateur. Ils y trouvent un parallèle avec d’autres configurations contemporaines et hégémoniques, telles que la mondialisation et le néo-libéralisme. En tant que plateforme prééminente d’exposition en Afrique, Dak’art fournit un contexte pour cartographier les changements dans la topographie de l’art contemporain africain depuis les années 1990. Sa vision émancipatrice et son propos postcolonial peuvent servir de cadres utiles dans l'écriture d’une histoire de l’art mondiale, d’une perspective africaine.

 

Vers un canon de l’art contemporain (africain) : Dak’art et la fabrication de l’histoire

Ugochukwu-Smooth Nzewi, Commissaire d’exposition, Musée d’art de Cleveland

 

Une histoire du grief principal

Sean O’Toole, journaliste, critique d’art et rédacteur

 

Récits enchevêtrés

Dominique Malaquais, Institut des Mondes Africains

 

Modéré par Ugochukwu-Smooth Nzewi

 

13h00 - 14h15 Pause déjeuner

 

14h15 - 16h30

SESSION 2: Localisation des histoires de l’art

La deuxième session porte sur des histoires de l’art qui prennent en compte les frontières nationales et la souveraineté comme cadre de référence et lieu d’investigation. Le but est de penser au-delà des récits meta ou larges rubriques que laisse suggérer l’histoire de l’art africaine et de considérer des articulations de récits d’histoire de l’art qui portent en eux des mémoires locales, expériences culturelles et consciences nationales. Ainsi, ce panel examinera des trajectoires spécifiques de production artistique, se focalisant sur le Nigéria, l’Éthiopie et l’Angola.

 

Raconter une histoire visuelle de Bénin : Le projet Benin1897.com

Peju Layiwola, Université de Lagos

 

L’art en Éthiopie durant la période du Derg (1974-1991)

Elizabeth Giorgis, Université d’Addis Ababa

 

Art et culture dans une situation géopolitique complexe en Angola; Les contextes politiques de l’art en Angola aujourd’hui et hier

Suzana Sousa, Université-ISCTE Institut de Lisbonne

 

Modéré par Ruth Simbao

 

17h30 - 19h00

SESSION 3: PENC, UNE HISTOIRE DE L’ART SÉNÉGALAISE

Lieu: Village des Arts

En consolidant la session précédente, ce panel se concentre sur une histoire de l’art sénégalaise locale dominée par des récits généralisés d’une École de Dakar institutionnalisée et inspirée par la négritude, et du Laboratoire Agit’Art iconoclaste qui s’y est opposé. Ces deux éléments constituent sans doute la base à partir de laquelle l’art sénégalais est canonisé et intégré dans l’histoire de l’art. Ce panel pose donc la question suivante; quels sont les récits concurrents qui sont soit ignorés soit refoulés? Comment pourraient-ils donner un aperçu plus complet et captivant du modernisme et de la contemporanéité de l’art sénégalais?

 

Abdou Ba, Babacar Mbaye Diop, Zulu Mbaye, Abdou Sylla, Sylvain Sankalé & artistes du Village des Arts

 

Modéré par Massamba Mbaye

Vendredi 21 septembre:

L’ancien et le nouveau: Pratiques et contextes

Lieu: Musée des Civilisations Noires

 

9h00 - 9h30 Inscriptions et café

 

9h30 - 11h30

SESSION 4: L’HISTOIRE DE L’HISTOIRE DE L’ART AFRICAINE

Les défis et meilleures pratiques de recherche en histoire de l’art africaine ont été débattus avec acharnement sur les pages des revues académiques telles que African Arts, mais les méthodologies et cadres épistémologiques des études ne se sont pas encore débarrassés de leurs grilles de lecture historiquement tournées vers l’Occident. Ce panel examinera le développement de la discipline de l’histoire de l’art africaine, traçant ses origines coloniales datantes de l'événement du vingtième siècle, soulignant les différentes forces qui l’ont façonnée dans l’espace de plus d’un siècle et interrogeant les diverses critiques qui l’ont tourmentées en tant que cadre de savoir qui, à toutes fins utiles, ne s’est pas encore affranchi de ses racines occidentales.

 

La Fabrique du regard: Présentation et conséquences de la réception des arts de l’Afrique en Occident au début du XXe siècle

Yaëlle Biro, Metropolitan Museum

 

Éclater les récits singuliers dans l'enseignement des arts historiques de l’Afrique  

Susan Elizabeth Gagliardi, Université d’Emory

 

Les inquiétudes et les impasses autour de(s) histoire(s) de l’art global et l’art africain moderne et contemporain – le cas de R.D. Congo

Emi Koide, Université Fédérale de Recôncavo de Bahia (UFRB)

 

Modéré par Dominique Malaquais



12h00 - 13h00

Korabra: Réflexions sur le “retour”, le commissariat d’exposition et les histoires de l’art africaines  

Paul Goodwin, Professeur d’art contemporain et d’urbanisme et Directeur du centre de recherche TrAIN (Art transnational, identité et nation), University of the Arts Londres

Cette présentation décrira et analysera l’intervention curatoriale que j’ai menée dans le cadre du projet Black Artists and Modernism (BAM - artistes noirs et modernisme) qui consistait à représenter quatres des sept oeuvres originales de la série Korabra dans une exposition à la Galerie Herbert à Coventry entre février et août 2016. En particulier, cet exposé traitera de la notion de retour ancrée dans l’idée même de Korabra et dans les oeuvres elles-mêmes. En réfléchissant sur cette intervention en commissariat d’exposition et recherches comme une série de “retours” - à l’objet artistique, aux fondements du commissariat d’exposition et aux histoires d’art transnationales liant l’Afrique et la diaspora - nous parlerons des opportunités et des périls qui peuvent être identifiés comme faisant partie du processus de retour. Comment retourne-t-on à une oeuvre d’art ? Et quelles sont les implications de ce retour pour créer des formes radicales et récalcitrantes de la pratique d’histoire de l’art et de commissariat d’exposition?

 

Répondante: Dulcie Abrahams Altass

 

13h00 - 14h15 Pause déjeuner  

 

14h30 - 16h30

SESSION 5: Modalités de production d’histoire de l’art

Ce panel considère les activités et plateformes génératrices du contenu d’histoire de l’art et des cadres théoriques qui placent l’Afrique au centre. L’Afrique est abordée comme un espace d’anomie qu’il faut étudier et sur lequel il faut faire des recherches employant des outils d’analyse qui sont forgés ailleurs. Cette session examine ainsi des initiatives indépendantes qui renversent ou élargissent les pratiques classiques de l’histoire de l’art au travers de méthodologies et modalités portant en elles des expériences réelles, venant de partout sur le continent, ainsi que celles qui présupposent des conséquences panafricaines, intercontinentales et internationales.

 

Beaucoup d’histoires comptent :  RAW Material Company et la RAW Académie

RAW Material Company, Eva Barois De Caevel

 

Et maintenant quoi : Sur la plateforme curatoriale Asiko

Center for Contemporary Art, Iheanyi Onwuegbucha

 

L’art des sans-patrie

Chimurenga, Ntone Edjabe

 

Man Weh E Get Ear Make E Hear : Onze anecdotes sur une Sonohistériographie impossible

Savvy Contemporary, Bonaventure Soh Bejeng Ndikung

 

Modéré par Koyo Kouoh

 

17h00 - 18h00

Le Musée des Civilisations Noires et l’histoire de l’art

Conversation entre Hamady Bocoum et El Hadj Malick Ndiaye

Samedi 22 septembre:

Perspectives sur la fabrication de savoirs

 

09h00 - 10h30

SESSION 6: Le musée IFAN et l’histoire de l’art sénégalaise

Lieu: Musée de l’IFAN

Visite guidée avec le commissaire d’exposition El Hadj Malick Ndiaye

 

11h00 - 13h00

SESSION 7 Situer l’Afrique en site légitimant de la production de savoir

Lieu: Musée des Civilisations Noires

Le Congrès International de Cultures Africaines (l’ICAC), tenu à la Galerie Nationale de Rhodes (aujourd’hui la Galerie Nationale du Zimbabwe), a marqué un départ radical du moyen de représentation coloniale de l’art africain qui le présentait comme le butin des conquérants. Ceci est illustré par les expositions coloniales qui ont trouvé du succès à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècles. L’on pourrait suggérer que la réussite de l’ICAC et des autres festivals panafricains et événements culturels qui ont suivis pendant les premières années de l'indépendance, et qui ont replacé l’Afrique au centre de sa propre production de savoir et affirmation de soi, n’ont pas été cultivés ou reproduits depuis. Cela dit, vu l'émergence d’une nouvelle vague mondiale dans la tournure décoloniale depuis quelques années, l’on peut se demander quelles sont les stratégies naissantes pouvant aider à mieux placer l’Afrique en tant que site légitime pour sa propre production de savoir en histoire de l’art?

 

La géopolitique et les arts d’Afrique : Une promenade avec Ngũgĩ wa Thiong'o

Ruth Simbao, Université de Rhodes

 

Histoires futures

Nana Oforiatta Ayim, ANO Ghana

Modéré par Paul Goodwin, Professeur d’art contemporain et d’urbanisme et Directeur du centre de recherche TrAIN (Art transnational, identité et nation), University of the Arts Londres

 

13h30 - 15h00 Pause déjeuner

 

15h00 - 17h00

SESSION 8: PLENIÈRE

Lieu: Musée des Civilisations Noires

Cette session fera un récapitulatif des points forts des débats et propos qui auront émergé durant le symposium.

 

Paul Goodwin

Salah Hassan

Koyo Kouoh

Peju Layiwola

Ugochukwu-Smooth Nzewi



Intervenants

RAW MATERIAL COMPANY

CENTER FOR ART KNOWLEDGE AND SOCIETY

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